LA MARCHE CONTRE MONSANTO PRÉVUE LE 16 MAI 2020 SE DÉROULERA EN LIGNE !
Confinement ou pas, nous vous invitons à vous mobiliser depuis chez vous le 16 mai 2020 pour cette 8ème journée mondiale contre Monsanto.
Au programme :
Visioconférence 1 (11h-13h) :
🛢 »Monsanto, ses crimes et ses victimes »
Avec :
• Tran To Nga, résistante de la guerre du Vietnam et victime de l’agent orange
• Marie-Monique ROBIN, journaliste, auteure et réalisatrice de films tels que « Le monde selon Monsanto »
• Delphine Batho, députée et Présidente de Génération Ecologie.
Visioconférence 2 (14h30-16h30) :
☠️ « Les toxicités du système agro-industriel actuel »
Avec :
• Suzanne Dalle, chargée de campagne Agriculture de Greenpeace France
• Mathieu Courgeau, paysan et Président de la plateforme Pour une autre PAC
• Claude Gruffat, eurodéputé et ex-Président de Biocoop.
Visioconférence 3 (17h30-19h30) :
🌱 « Vers une agriculture écologique, locale et résiliente »
Avec :
• Anne-Laure Sablé, chargée de campagne agriculture de Les Amis de la Terre France
• Aurélie Trouvé, ingénieure agronome et porte-parole d’Attac France
• Nicolas Girod, éleveur et porte-parole de la Confédération Paysanne.
Et tout au long de la journée :
• des musicien.nes engagé.es (Kalune en live à 17h !)
• des dessinateur.trices artivistes (à 13h !)
• des écocitoyen.nes qui se mobilisent comme vous ! 😉
✊ Ensemble, montrons que nous sommes plus forts que le système agrochimique !
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Alors que les effets du changement climatique sont chaque jour plus importants partout sur la planète, la prise de conscience de l’urgence à changer notre modèle de société n’a jamais été aussi forte.
Pourtant, l’agriculture représente un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre et la tendance n’est pas à la baisse. Cette activité, qui nourrit 7 milliards d’habitants, est à l’origine de pollutions des sols, de l’air et des eaux, d’une partie de la disparition de la biodiversité par l’utilisation massive de pesticides de synthèse et du développement de maladies mortelles pour l’être humain.
Il est nécessaire de rappeler le rôle vital que joue l’agriculture dans nos vies et l’importance de se mobiliser pour exiger la fin de ce régime agrochimique basé sur l’industrialisation à outrance, les pesticides de synthèse, la privatisation des semences, l’élevage intensif, l’asservissement économique des agriculteurs…
L’agro-industrie enferme les agriculteurs dans un système mortifère, les contraignant à utiliser toujours plus de produits toxiques pour cultiver des plantes privatisées, et parfois génétiquement manipulées pour les rendre tolérantes à des herbicides (OGM cachés). Cependant, les premiers touchés par les pesticides sont bien les agriculteurs, doublement victimes par leur activité.
Les entreprises de ce monde agrochimique (Monsanto-Bayer, BASF, Syngenta-ChemChina, DuPont-Dow, Limagrain…) et leurs pendants professionnels tels que la FNSEA, l’UIPP ou le GNIS, exercent un lobbying intense sur les institutions françaises et européennes pour éviter toute tentative de rendre l’agriculture plus écologique et respectueuse de l’environnement et des êtres humains.
Cependant, l’hégémonie de Monsanto-Bayer s’effrite depuis le rachat de la multinationale américaine par la firme allemande en 2018. La valeur de Bayer s’est effondrée en bourse et les procès aux États-Unis se multiplient contre le glyphosate de Monsanto, déjà déclaré responsable de plusieurs cancers d’agriculteurs. Plus de 50 000 plaintes sont encore en cours d’instruction et les victimes des pesticides de synthèse se comptent certainement par centaines de milliers.
En France également, des victimes essayent de faire reconnaître leurs maladies dues aux pesticides et faire condamner les coupables. C’est notamment le cas de Paul François qui se bat depuis 2007 contre Monsanto après avoir été intoxiqué par un herbicide. Il a remporté tous ses procès et la firme a encore été reconnue responsable de cet empoisonnement en 2019 lors d’un deuxième procès en appel !
Les victimes de l’agent orange (qui sont autour de 4 millions sur plusieurs générations), l’un des herbicides épandus par l’armée américaine pendant la guerre du Vietnam (1961-1973) et fabriqué par Monsanto et Dow Chemical, tentent également d’obtenir reconnaissance et réparation, 47 ans après la fin de cette guerre désastreuse. L’une d’elles, Tran to Nga, Franco-Vietnamienne, a attaqué en justice en France, 26 sociétés américaines (dont Monsanto) en 2014, mais attend toujours la première audience sur le fond, alors que les avocats des multinationales font tout pour repousser l’échéance.
Sur le continent américain, en Afrique ou encore en Inde, la culture massive des OGM (principalement soja, maïs, colza et coton) entraîne une utilisation insensée de pesticides qui empoisonnent les populations locales, les sols et tuent la biodiversité pourtant si riche dans ces régions. La privatisation des semences par les multinationales pousse de nombreux agriculteurs au suicide et les populations victimes des pesticides sont abandonnées à leur sort sur pression des fabricants de ces poisons.
A l’heure où certains États tentent d’interdire le glyphosate sur leur territoire (Vietnam, Thaïlande, Luxembourg, Autriche…), à l’heure où les ventes de pesticides en France ont pourtant explosé de 24% entre 2017 et 2018, à l’heure où des maires prennent des arrêtés anti-pesticides, à l’heure des négociations sur la prochaine Politique Agricole Commune européenne, nous devons nous mobiliser massivement pour mettre fin au monde de Monsanto-Bayer et l’agrochimie !
Un autre monde agricole est possible et un certain nombre d’agriculteurs le démontrent déjà avec des pratiques agricoles qui ne détruisent ni l’environnement, ni la santé humaine et réduisent particulièrement leur impact climatique.