27 juin 2020

Communiqué de presse

17 juillet 2020 : Journée mondiale pour la justice internationale. Quelle justice pour les victimes de l’Agent Orange ?

« J’ai 80 ans. Les avocats des firmes chimiques font tout pour ralentir la procédure, mais
je combattrai jusqu’à mon dernier souffle »
Tran To Nga.

Nous vous invitons à participer les 9 et 10 août 2020 à une mobilisation internationale en ligne pour soutenir les victimes de l’Agent Orange. Le 10 août, journée officielle d’hommage et de soutien aux victimes de l’Agent Orange/dioxine, est un jour de mémoire et de recueillement au Vietnam. Pour nous, cette journée est l’occasion de rappeler au monde entier la tragique réalité de millions de vietnamiens, touchés dans leur chair par l’agent orange. Pour créer une aide humanitaire et réclamer justice pour ces millions de victimes, notre collectif, en partenariats avec de nombreux organismes, organise un live sans interruption du 9 au 10 août, où se mêleront concerts, conférences-débats, projections de films et d’oeuvres commentées par leurs auteurs. Ce live aura lieu simultanément en France, au Vietnam et à Washington.

Ce 17 juillet 2020, à l’occasion de la Journée mondiale pour lajustice internationale, une voix doit être entendue par delà les frontières : celle des victimes vietnamiennes de l’Agent Orange. Elles revendiquent le droit à leur reconnaissance, à leur indemnisation et à la condamnation des firmes responsables de la fabrication en masse de l’Agent Orange/dioxine pendant la guerre du Vietnam en connaissance de sa toxicité.

  • Entre 1961 et 1971, l’armée américaine a déversé 80 millions de litres d’Agent Orange/dioxine sur le Vietnam.
  • L’épandage de l’Agent Orange/dioxine constitue le premier écocide et la plus grande guerre chimique de l’Histoire de l’humanité.
  • Ce défoliant a contaminé plus de 3 millions de vietnamiens sur quatre générations souffrant toujours de maladies graves (cancer, absence de membres malformations congénitales, cécité, surdité, autisme, retard mental, etc.).

Au nom de la justice, Tran To Nga mène un combat historique.

Tran To Nga poursuit devant la justice française une vingtaine de firmes chimiques américaines (dont Monsanto et Dow Chemical), au tribunal d’Evry (Essonne). Les plaidoiries se dérouleront le 12 octobre 2020.

« Depuis l’Agent Orange et ses millions de victimes au Vietnam, Monsanto a étendu ses dommages à toute l’humanité. L’Agent Orange est l’ancêtre des pesticides », explique Tran To Nga. Pire encore la dioxine aurait pu être évitée : « Il s’agit d’un déchet de fabrication qui l’a rendu vingt fois plus dangereux que le produit d’origine ! Pour ces industriels, la santé humaine compte bien peu par rapport aux bénéfices », précise Kim Vo Dinh, coordinateur du Collectif Vietnam-Dioxine.

Pour Valérie Cabanes, juriste internationaliste et présidente d’honneur de Notre Affaire à Tous : « Il faut attendre de ce procès que Bayer-Monsanto et les autres sociétés américaines reconnaissent leurs activités comme des atteintes graves à la santé humaine et à l’environnement. Ce crime d’écocide devrait être reconnu et poursuivi par la Cour pénale Internationale. »

Il est nécessaire de s’assurer que ce drame ne soit jamais oublié et qu’il serve pour les générations futures. C’est pourquoi justice doit être rendue aux victimes de l’Agent Orange pour que les sociétés produisant un poison pour la nature et pour l’Homme sachent que ce crime ne pourra rester impuni.

Vous pouvez dès à présent suivre le programme de ces journées exceptionnelles consacrées aux victimes de l’agent orange les 9 et 10 août 2020 sur notre évènement Facebook : conférences, concerts, films, témoignages, tribune, pétition… de nombreuses actions vous seront proposées.

Suivez nos actualités et mobilisations :

Facebook Twitter Instagram Site internet

Témoignages :

NGUYEN VAN RINH (président de la VAVA « Vietnamese Association for the Victims of Agent Orange ») : « Je pense que nous avions peu de connaissance concernant les dégâts liés à l’Agent Orange. Si nous avions su, nous aurions demandé à la population de ne pas vivre dans une région contaminée »

ROBERT PERAGALLO : « En 1965-1966, six mois après mon arrivée au Vietnam, nous avons été expédiés vers la colline 55. Quand nous y sommes arrivés, la colline était totalement nue. Dans un rayon d’un kilomètre, autour de cette colline, il n’y avait pas la moindre trace de végétation. Elle avait été entièrement arrosée avec un produit chimique appelé l’agent orange »

DANG HONG NHUT : « J’ai entendu le bruit d’un avion. Croyant qu’il allait nous bombarder, je me suis réfugiée dans une tranchée. Quand l’avion s’est éloigné, je suis sortie de la tranchée et j’ai regardé le ciel, il était rempli d’un épais brouillard. Les feuilles des arbres étaient recouvertes d’une poudre à l’odeur très désagréable »

TRAN THI HOAN : « Je m’appelle Tran Thi Hoan j’ai 25 ans, je suis étudiante. Je suis née à Binh Toan. Depuis 1994 je vis dans le Village de la Paix. Je suis handicapée depuis ma naissance, il me manque les deux jambes et la main gauche »

Avec le soutien de :

Collectif Vietnam-Dioxine, Comité de soutien à Tran To Nga, SOS Racisme, Notre Affaire à tous, Collectif Stop Monsanto-Bayer et l’agro-chimie, Le Mouvement de la Paix, UGVF (Union Générale des Vietnamiens de France), AAFV (Association d’Amitié Franco-Vietnamienne), Combat Monsanto, MRAP, ARAC (l’association républicaine des anciens combattants), Orange DiHoxyn, Le Village de l’Amitié de Van Canh, Vietnam Enfant de la Dioxine, Union des Étudiants Vietnamiens de France…

Retrouvez notre conférence du 29 juin 2020 avec Tran To Nga, Valérie Cabanes, Bertrand Repolt, André Bouny, Kim Vo Dinh et Léa Dang.

Contacts presse du collectif Vietnam-Dioxine :

Léa Dang lea.dang@lilo.org 06 47 20 72 34

Kim Vo Dinh kim.vodinh@gmail.com 06 84 01 83 05

Sophia Olmos olmosophia@gmail.com 06 26 28 45 41