Lundi 25 janvier ont eu lieu à Évry les plaidoiries au procès de l’agent orange-dioxine, après une attente longue de 6 ans.
D’un côté, Tran To Nga et ses 3 avocat·e·s qui la défendent bénévolement : Me W. Bourdon, Me A. Lefebvre et Me B. Repolt. De l’autre : 15 avocat·es pour défendre les multinationales de la chimie (Monsanto, Dow Chemical, Hercules, etc.) ayant fabriqué et/ou livré l’agent orange-dioxine.
Les avocat-e-s de la défense ont tenté de réduire ce procès à des détails techniques et des attaques ad hominem contre Tran To Nga, minimisant ses maladies ou moquant ses témoignages. Une épreuve pour Nga.
Les épandages de l’agent orange-dioxine y sont présentées comme un ordre du président, une décision souveraine, mais Me W. Bourdon rappelle :
« Le gouvernement a organisé un appel d’offres. Tout le monde y a été en bande organisée : c’est une comédie sinistre quand on sait à qui on a affaire. »
Maitre William Bourdon
Lui et ses associé·e·s ont défendu le dossier avec brio, pointant du doigt cet écocide et montrant que les firmes connaissaient l’extrême dangerosité du produit dès la fin des années 50.
La journée aura aussi été marquée par l’énorme élan de solidarité du public. Les médias, eux, ont pris la mesure de ce procès historique, en France et à l’étranger, avec de nombreux articles et vidéos.
La décision du Tribunal est attendue le 10 mai et il est certain que « le jugement sera commenté par des générations d’étudiant·e·s en Europe et aux USA » comme l’a souligné avec force Me Bourdon.
La mobilisation continue ! Rdv le 30 janvier sur la place du Trocadéro.